Je peux déjà te répondre en ce qui concerne la possession (je suppose que tu parles de ce qu'est le génitif en quenya...) avec un nom propre.
Rien ne change en fait
le roi du Gondor se dit : Aran Gondor
ou encore l'ami d'Elessar
I vellon Elessar
En ce qui concerne les exemples de possession avec des noms communs...faut que je m'y remette un peu pour être sur de ne pas me tromper mais en principe on utlise l'article "i" qui déclenche une mutation douce ou lénition.
Soit :
le conte des enfants : narn i chîn / narn-i-chîn
Il arrive que Tolkien mette des tirets entre les mots pour exprimer encore mieux leur interdépendance, mais n'étant pas fréquent dans cette régle, et de toute façon le tiret n'ayant aucun équivalent en tengwar (l'alphabet feänorien perfectionné à partir des Sarati de Rûmil pour ceux qui ne le savent pas), nous pouvons supposer que ce n'est pas du tout obligatoire.
"narn" signifie tout simplement "le conte", le "i" désigne donc l'article possessif de liaison.
Pour le "chîn" c'est plus compliqué.
"chîn" vient de "hên" qui signifie un enfant.
Or au pluriel le e devient i, et donc le ê devient î, ce qui nous donne "hîn" des enfants.
On l'a vu l'article "i" déclenche une mutation douce, la mutation correspondant à "h" étant "ch", nous arrivons finalement à "chîn".
Cependant il existe d'autres cas, comme par exemple pour "Cabed-en-aras" le saut du cerf, ou là c'est autre chose...bref j'essaierai de faire un exposé plus complet une autre fois.
Mais le meilleur exemple pour désigner la possession est le nom du lai des enfants de Húrin, employé par Tolkien lui-même *
Narn-i-chîn Húrin
On voit dans cet exemple la possession pour les noms communs et les noms propres en même temps.
* Il est toujours préférable de se fier aux écrit de Tolkien directement.